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“ Il faut muscler la puissance financière européenne”

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Par Sylvain Etaix

Publié le - Mis à jour le

Son nom a circulé cet été comme possible ministre de l’Economie et des Finances du gouvernement Barnier. François Villeroy de Galhau est « très heureux à la Banque de France », où il se sent « utile à l’intérêt général ». Il porte un regard critique mais optimiste sur l’avenir de l’Europe et les relations franco-allemandes. Selon le vice-président d’honneur du Club d’affaires franco-allemand de Paris (CEFA), le plan de relance européen proposé par Mario Draghi, financé par l’émission d’une dette commune, ne peut fonctionner qu’à condition que les Etats membres fassent preuve d’une plus grande discipline budgétaire. Pour convaincre l’Allemagne, la France doit d’abord « mettre de l’ordre dans sa propre dette ».
“ Il faut muscler la puissance financière européenne”

© Banque de France – François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France et Vice-Président d’honneur du Club économique franco-allemand (CEFA) de Paris.

L’Euro célèbre cette année ses 25 ans. Les Français et les Européens sont attachés à la monnaie unique. Quand l’union des marchés de capitaux verra-t-elle le jour ? Pourquoi sa création est-elle si importante pour le financement de la transition énergétique et numérique de l’Europe ?

L’euro est un immense succès populaire : 78% des citoyens de la zone euro et 74% des Français le soutiennent selon le dernier Eurobaromètre publié fin mai. Pour autant, un autre grand chantier européen fait figure d’oublié : l’Union des marchés de capitaux. Promue depuis dix ans, elle s’est avérée insuffisamment mobilisatrice politiquement. Comme je le souligne depuis plusieurs années [1], il faut donc passer à la vitesse supérieure pour passer à une logique d’allocation afin de mettre nos ressources en face de nos besoins d’investissement liés aux transformations écologique et numérique. Adopter un tel objectif de bon financement invite d’abord à rebaptiser l’Union des marchés de capitaux en « Union pour l’épargne et l’investissement » afin de refléter cette finalité supérieure. Je me réjouis que la Commissaire désormais en charge des

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