Catégories de produits
- Abonnements (2)
Fil d'Ariane :
Accueil › Sujets & Secteurs › Politique › Un saut dans l’inconnu !Auteur
Par Sylvain Etaix
Publié le - Mis à jour le
Le 7 juillet 2024, les Français ont fait barrage à l’extrême droite. La gauche a fait son retour. Aucun des trois blocs (NFP, Ensemble, RN et alliés) n’a dégagé de majorité absolue pour gouverner. Démissionnaire et en rupture avec le président de la République de plus en plus isolé, Gabriel Attal reste en poste « pour le moment » selon l’Elysée, en attendant, la « structuration » de la nouvelle Assemblée nationale. Le chef de l’Etat joue la montre.
Le 10 juillet, il a appelé à une large coalition des forces républicaines, provoquant un tollé dans les rangs de la gauche qui se voyait déjà à Matignon. Un gouvernement sera sans doute nommé après les JO : soit de cohabitation, soit minoritaire (et donc sujet à motion de censure) soit composé de techniciens, avec un risque de retourner aux urnes l’été prochain. Les parlementaires vont devoir apprendre l’art du compromis « à l’allemande », ce qui n’est pas impossible mais qui n’est pas dans les habitudes de la Vème République.
Outre-Rhin, après des mois de négociation, la coalition d’Olaf Scholz a arraché un accord sur le budget 2025 (481 Mds € ). Avec une série de mesures pour relancer l’économie allemande qui peine à redémarrer. Les Allemands trouvent des compromis même entre dirigeants qui ne s’entendent sur pas grand-chose. La France doit sortir de cette cacophonie et redevenir gouvernable rapidement, sous peine de devenir un partenaire « à risque » pour ses alliés européens. Cette pathétique et inquiétante séquence politique génère de l’incertitude qui s’ajoute à un climat de haine et de défiance général dans une économie déjà atone. Le risque RN écarté (pour l’instant), le patronat français s’inquiète du programme du NFP (augmentation du SMIC à 1600 €, abrogation de la réforme des retraites, retour de l’ISF) dont l’application aurait des conséquences économiques et sociales désastreuses.
Emmanuel Macron est affaibli. Olaf Scholz l’est tout autant. A la rentrée, le chancelier allemand jouera une partie de son avenir avec les élections en Thuringe, en Saxe et au Brandebourg. Il ne sera pas le leader que l’Europe attend. Fragilisé, le moteur franco-allemand qui a toujours initié les grands projets euro- péens réussira-t-il à relever les défis d’une Europe confrontée à de multiples menaces internes et externes et en proie à un décrochage économique avec les Etats-Unis et la Chine ? La réponse est oui pour Martin Schäfer, Ministre plénipotentiaire et futur Ambassadeur d’Allemagne au Comité politique et de sécurité de l’Union européenne à Bruxelles, selon lequel « la relation franco- allemande est irremplaçable » (voir interview Martin Schäfer).
Enfin, une note positive : alors que l’Europe signe son retour dans la course à l’espace avec le succès d’Ariane 6, l’activité des entreprises sur le marché franco-allemand bat son plein. Selon nos observations, 371 entreprises ont marqué l’actualité au premier semestre 2024. Peut-être avons-nous été un peu plus exhaustif que d’habitude dans notre travail de veille ? Peut-être y a-t-il eu plus de projets ? La vérité se situe sans doute entre les deux. Une bonne nouvelle à l’heure où la relation franco-allemande est soumise à de rudes épreuves.
Bonne lecture
Le contructeur chinois BYD envisage de construire une usine en Allemagne. Ce serait son troisième site de production en Europe. Grenke France (Schitilgheim) surfe sur l’économie de l’usage. Le… Lire la suite
Allianz France lance Allianz Fonds Croissance, une nouvelle solution d’épargne en Assurance Vie. Dekra (inspection et certification) dont le siège est à Stuttgart, aura 100 ans en 2025.… Lire la suite
L’équipementier allemand Leoni est racheté par le groupe chinois Luxshare, qui acquiert 50,1% du capital pour 320 millions d’euros. La Sarre prend à son tour la présidence du Bundesrat (organe… Lire la suite
Fondé en 2017 par Sylvain ETAIX, Acteurs du Franco-Allemand est le seul média indépendant sur les relations politico-économiques franco-allemandes.
Son ADN repose sur 3 piliers :